lundi 22 juin 2020

Changer de marketing

Et si la crise des littératures de l'imaginaire était due à un marketing inapproprié.
Le storytelling est le suivant : Les littératures de l'imaginaire font réfléchir, ce sont des littératures d'idées...... Tout va dans ce sens là. On comprend que le but est de viser le public de la blanche. Mais est ce bien ce public là qu'il faut viser ? Ou plutôt un public de non lecteurs qui connaissent l'imaginaire par les jeux vidéo, les séries, le cinéma...... 

Il y a d'autres axes à privilégier.

1- Les effets spéciaux illimités. Développé dans mon précédent billet. Les littératures de l'imaginaire ça peut être mieux que le cinéma.

2- Les possibilités offertes sont illimitées car l'imagination est illimitée. En SF seule les limites de la science sont des barrières. Et la science évolue. Et en plus, l'on peut passer outre et ce sera de la science fantasy.

3- L’occupation la plus chère et la plus intense de l’enfant est le jeu. Peut - être sommes nous autorisé à dire que chaque enfant qui joue se comporte comme un poète dans la mesure où il se crée un monde propre. L’opposé du jeu n’est pas le sérieux mais la réalité. (Sigmund Freud).
Bref la Sf et la fantasy sont deux énormes coffres à jouets. Et l'on est pas prêt d'épuiser ces jouets merveilleux. Et puis quand on peut toujours puiser dans le coffre du voisin pour démultiplier les possibilités. C'est génial quand on y pense. 
Le lecteur d'imaginaire garde une part d'enfance en lui qui lui permet peut être d'éviter d'être atteint par la corruption du monde.
Voir mon article de 2009 sur le sujet.
https://propos-iconoclastes.blogspot.com/2009/12/le-sense-of-wonder-et-la-nature-ludique.html

4 Les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux parce qu'ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts. (Thomas Lawrence).
Faire rêver quelque part est plus subversif que faire réfléchir. Le rêveur ouvre son esprit à des réalités différentes qui lui permettent d'accéder à des visions du monde elles aussi un peu différentes. Il développe son imagination, ce qui lui donnera un regard sur monde bien différent des autres. Souvent décalés mais parfois innovant. Bref la société a besoin de rêveurs si elle veut évoluer. Donc nous avons besoin de faire rêver. Et l'on peut faire réfléchir en faisant rêver. Plus rarement faire rêver en faisant réfléchir.

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