dimanche 8 juin 2014

Ils n'étaient pas là

Quand à la fin des années 60 et début des années 70, les bien pensants se sont acharnés sur  les comics américains et sur les pauvres éditions Lug, le fandom SF ne les a pas soutenu. Il ne se sentait pas concerné.
Quand dans les années 80 les mêmes bien pensant se sont acharnés sur les dessins animés japonais de SF, le fandom n'était pas là.
Quand dans les années 90 le jeu de rôles a été attaqué par les mêmes, encore une fois le fandom n'était pas là.
Quand un peu plus tard dans cette décennie les jeux vidéos ont été attaqué le fandom n'était pas là.

L'ironie du sort c'est que sans les comics, les dessins animés japonais et le jdr, la littérature de SF et de fantasy n'aurait pas été découverte par de nombreux jeunes de la génération X. Si aujourd'hui la SF existe encore c'est parce qu'il y a eu d'autres média qui ont servi de point d'entrée. Le fandom ne les a pas soutenu et aujourd'hui ceux qui viennent de ces média là se méfient du fandom et se situent bien souvent dans un fandom parallèle.
Si aujourd'hui les littératures de l'imaginaire arrive à des chiffres de vente qui se rapprochent de ceux de la poésie c'est parce que le fandom n'a pas su ferrer une partie de ces jeunes amateurs d'imaginaire, n'a pas su créer des concepts éditoriaux qui lui convenait, n'a pas su faire les ponts avec d'autres média. Pire ce sont des gens venus du jdr qui ont créé Mnémos, Nestiveqnen ou Bragelonne parce que le fandom SF n'avait pas compris les besoins de cette nouvelle génération. Aujourd'hui je ne pense pas que le fandom ai compris les désirs de la génération X en matière de littérature de l'imaginaire. Curieusement ceux qui l'ont compris sont de petites small press avec peu de moyens ( Rivière Blanche, Voy'el) et qui n'arrivent pas à transformer l'essai faute de moyens financiers. Bref les éditeurs qui ont pignon sur rue ont décidé que les jeunes geeks et que public qui connaît la SF par les autres média ne sont pas la cible privilégiée. Dommage. On passe à coté quelque chose.
D'autant plus que ces points d'entrée se font moins nombreux pour les ados d'aujourd'hui qui ont des centres d'intérêts loin de l'imaginaire. Et que pour développer le genre et augmenter les ventes de manière intéressante, bref pour survivre il faut que le fandom travaille, il ne peut plus se contenter de moissonner les germes plantés par les autres média parce qu'il n'a pas su dialoguer avec eux par le passé.

vendredi 6 juin 2014

Culture commune

Je me souviens de la fin des années 70 et du début des années 80. La cour de récréation. On y échange sur les dessins animés japonais (Goldorak, Albator, et autres Capitaine Flamm), les comics Marvel, Star Wars mais aussi Rahan et Tarzan. Un vrai culture qui réunit dans une même conversation le premier de la classe et le cancre.
Le problème c'est qu'il y avait peu de choses en littérature jeunesse pour permettre à des jeunes qui se passionnaient pour cette culture de s'y mettre vraiment. Oui le préadolescents qui voulait des histoires pleine de dinosaures, de vaisseaux spatiaux, de robots, d'extraterrestre, de surhommes n'avaient que les romans de Philippe Ebly et Bob Morane pour les plus grands à se mettre sous la dents. Il manquait un chaînon entre cette culture médiatique de l'enfance et la collection Anticipation du Fleuve Noir. On est peut être en train de le payer en ce moment. Certains qui s'y serait mis si ces collections transitions avaient existées ne s'y sont pas mis. Et finalement les choses se sont faîtes plus tard avec les rôlistes.