dimanche 17 février 2013

De l'existence de la fantasy urbaine

La fantasy urbaine est sans doute beaucoup plus diversifiée chez les anglosaxons que chez nous. En France la majorité de ce qui paraît est en fait de la bit lit, une étiquette qui n'en est pas une. Pour donner quelques exemples de ce que l'on ne nous traduit pas chez nous : la série des Shadow ops de Myke Cole, une série mêlant opérations militaires, lutte antiterroriste, magie, univers parallèle et créature fantastique. Autre série intéressante, Incryptid de Seanan McGuire met en scène des cryptozoologistes.
Mais aujourd'hui, il est clair que l'éditeur qui a le plus fait pour la fantasy urbaine, à savoir Bragelonne, ne nous les traduira pas. Sur leur forum, plusieurs membres du staff disent que la fantasy urbaine n'existe pas, c'est en fait du fantastique. Sauf que la fantastique au sens que lui donne Todorov c'est la confrontation du réel avec un éléments surnaturels qui sort les protagonistes de leur zone de confort. Alors que la fantasy urbaine en multipliant les éléments surnaturels qui en viennent à former un véritable continuum, a pour but provoquer un réenchantement du monde. Ce n'est pas la même chose. Mais Bragelonne a créé le terme bit lit pour rassembler sous une même bannière la fantasy urbaine et la paranormale romance quand celles mettent en vedette un protagoniste féminin. Les dossiers Dresden de Jim Butcher sont parus dans la collection fantastique. Si cette série cartonne un peu partout, en France les  ventes n'ont pas été à la hauteur et la série s'est arrêtée. Pourquoi ? Tout simplement parce que le classement en fantastique n'était pas pertinent. Si Bragelonne avait utilisé l'appellation fantasy urbaine, la série se serait mieux vendue car elle aurait trouvé son public. Car le public du fantastique traditionnelle ne cherche pas à lire de la fantasy urbaine. Mais s'il l'avait fait il aurait été obligé de reconnaître de Patricia Briggs ou Kelley Armstrong c'est aussi de la fantasy urbaine et l'on aurait pas créé cette fausse catégorie qu'est la Bit Lit. Et Milady n'aurait jamais percé dans les supermarchés. Bragelonne et Milady auraient sans doute publié moins de titres et sans doute ils auraient privilégié la qualité. Et ce ne serait pas un mal.

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