jeudi 2 octobre 2008

Le messie venu de Berkeley

Si il est un auteur qui a influencé durablement la SF française c'est bien Philip K Dick. Le thème de la réalité truquée a été usé jusqu'à la corde dans notre beau pays dans les années 70 et 80. Michel Jeury a été le premier a en user. Mais si on lit le volume de la grande anthologie de la SF française consacrée à cette période l'on se rend compte qu'il n'a pas été le seul à en user. La majorité des français à l'époque parlaient de ce thème. Les années 80 ont continué le mouvement. Si on lit l'anthologie Superfuturs de PHilippe Curval l'on se rend compte à quel point Dick est devenu la quasi unique référence anglo saxonne en matière de SF, remisant au placard tous les autres grands maîtres du genre. Si l'on peut tout de même trouver aussi la trace de Ballard, de Brunner ou de Spinrad on ne trouve aucune trace de certains autres auteurs de la new wave comme Le Guin, Zelazny ou Delany. On retrouve l'ombre de Dick jusque dans un roman comme Ombromanies de Jean Pierre Hubert qui commence par nous présenter une société baroque et qui finit dans la rélaité truquée.
Dick est devenu pendant un temps une sorte de prophète du genre. L'auteur américain était certes en rupture avec la Sf de son temps. Mais il était surtout un voix singulière un peu hallucinée par certains cotés. J'oserais même dire qu'il ne représentait que lui même et mettait en scène ses obsessions et ses psychoses à travers la SF. Qu'il ait été pendant un temps une référence majeure l'on veut bien l'admettre. Mais il est resté un peu trop longtemps la référence.

Aucun commentaire: