Outre atlantique, la paranormal romance balaie tout sur son passage. En moins de deux ans ce sous genre s'est retrouvé centre de gravité de la fantasy d'exploitation. Il continue à tout renverser sur son passage. Aujourd'hui Ace ne publie quasiment plus de space opera militaire qui représentait sa base d'ouvrages populaires. Mais par contre la paranormal romance occupe une place de plus en plus importante dans leurs sorties récentes.
On peut penser que le développement de ce sous genre répond à une stratégie de cheval de Troie. Pour être présent dans le rayon livre des Walmarts les éditeurs spécialisés ont publié ce sous genre connu pour jouir plutôt d'un public féminin : le public des supermarché justement. On a surfé sur les goût des jeunes femmes. Le succès de série comme Charmed ou Buffy ainsi que celui de Harry Potter ont déterminé quel genre devait occuper le coeur des catalogues pour accroître sa présence au sein des supermarché américain. Mais à jouer ce jeu l'édition américaine va sans doute trop loin. Elle va se couper d'un certain nombre de lecteur et notamment d'une partie de sa base. Il est bon de voir que certains éditeur comme Bantam Spectra sont plus prudent et essaie d'équilibrer oeuvres ambitieuses et populaires dans leur catalogue et que la paranormal romance y est plutôt faiblement représenté (3 ou 4 auteurs dont Kelley Armstrong).
On ose espérer que ce sous genre n'envahisse pas l'imaginaire d'exploitation au point que l'on soit obligé de se tourner vers la small press pour pouvoir se procurer une fantasy épique de qualité ou un bon space opera populaire. Ce n'est pas encore le cas mais si ce genre continue à progresser avec la finesse d'un bulldozer où s'arrêtera-t-il ?
lundi 6 octobre 2008
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