Pendant longtemps la high fantasy a proposé un archétype. Aujourd'hui on remarque que le modèle éclate et qu'elle prend de multiples directions.
Le modèle classique des années 70 et surtout 80 était le suivant. Nous avions une civilisation menacée par les royaumes du mal et un héros providentiel, le plus souvent un enfant sauvait le monde en compagnie d'un groupe restreint et représentatif des royaumes du bien. Cet aspect caricatural commence avec Tolkien et a donné quelques réussites. Mais il faut bien voir que derrière il y a un écho de la guerre froide et de son monde divisé en deux blocs. Nous avons donc là une littérature qui défend la primauté du monde capitaliste sur le monde communiste. Bien que Tolkien ait avoué ne pas avoir fait de métaphores dans son oeuvre des critiques avaient assimilé dès les années 60, le Mordor avec l'URSS de Staline.
Avec la chute du mur de Berlin ce modèle devenait caduc. Pourtant on le retrouve encore chez Goodkind, mais transposé d'une manière caricaturale qui frise presque le ridicule. Goodkind ne cache pas ses idées conservatrices. Et de fait il montre qu'il n'est jamais sorti du modèle politico- culturel de la guerre froide ce qui accentue le ridicule de son oeuvre. D'ailleurs il émaille son texte de référence directe à la période. Ainsi le méchant, Darken Rahl est-il le petit père Rahl, allusion au petit père des peuples, surnom se Staline.
Aujourd'hui loin du modèle de la guerre froide, les méchants de fantasy deviennent plus complexes et revêtent des oripeaux multiples : dictateurs, extrémistes politiques, intégristes religieux, chefs criminels. Mais certains auteurs ont choisi de bannir le manichéisme et de proposer des héros qui peuvent avoir une part d'ombre et des personnages simplement humains.
lundi 20 octobre 2008
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