dimanche 17 janvier 2021

Pulpy vs Puppies, épisode 2020

Il y avait longtemps que je ne vous avais pas gratifié d'un nouvel épisode de notre feuilleton américain. 

Nous rappelons les forces en présences, d'un côté des auteurs conservateurs voire réactionnaires qui veulent s'arroger le monopole de la SF populaire. De l'autre, ceux qui ne veulent pas la leur laisser.

Je m'étonnais dans un précédent article qu'il n'y ait pas eu la création d'un anti Baen. Soit un éditeur de SF populaire qui publie des auteurs qui viennent pas forcément des milieu conservateurs ( ou pire) mais qui ose publier des auteurs de toutes opinions. Et là j'en trouve deux pour le prix d'un.

- D'abord LMBPN, crée dans un premier temps par Michael Anderle pour publier des romans dans les univers partagés qu'il a créé. Il a élargi son offre et publie de nombreux autres auteurs. Récemment il s'est rapproché de David Brin qui propose chez lui un univers partagé et il amené avec lui Nancy Kress et Sheila Finch. 

- Aethon Books créé par l'auteur Rhett Bruno, correspond bien à la définition d'un éditeur de Sf et de fantasy populaire publiant des auteurs de toutes opinions et de toutes origines. Il ratisse large de la Sf militaire au post apocalyptique en passant par le space opera classique et la sword and sorcery. Il a également une collection consacré à la LITRPG ( des romans dans des MMORPG. Imaginez Noob en roman). Son coup d'éclat : un roman de SF militaire écrit par l'acteur Lou Diamond Phillips.

Ces deux éditeurs se sont créés peu après la crise des Puppies. Ce qui prouve qu'il y a eu une réaction saine de la part de ceux qui ne voulaient pas voir la SF pulpy prise en otage par les réacs.

jeudi 7 janvier 2021

Qui sème l'élitisme.....

 Les éditeurs de l'imaginaire ont décidé de surfer sur le succès de Damasio et de faire la part belle à l'imaginaire le plus exigeant voire à des œuvres élitistes. Il faut des œuvres exigeantes, mais il ne faut pas oublier qu'elles ne sont lues que par une minorité. Il ne faut pas oublier qu'il faut proposer des œuvres de plusieurs niveaux de lectures différents du populaire à l'exigeant en passant par toutes les nuances entre.

En privilégiant l'élitisme on risque d'entraîner des réactions populistes. Et de voir se développer des collections populaires publiant des auteurs d'extrême droite. Les éditeurs facisants se feront une joie d'occuper le terrain libéré par les éditeurs de l'imaginaire. Certes nous sommes quelques small press à proposer du populaire et à résister - Rivière Blanche, Armada, Voy'el, Crin de Chimère ou ma propre ME Pulp Factory. On aimerait bien profiter de cet effet. Mais nous ne sommes pas suffisamment connu et n'avons pas nos entrée chez les libraires les plus en court.