samedi 27 juillet 2019

Qu'est ce que le francofuturisme ?

Liberté, égalité, fraternité sont les trois valeurs mise en exergue par notre république. Trois valeurs qui incitent au vivre ensemble et à la solidarité. Trois valeurs qui sont au cœur du francofuturisme, le courant de science fiction construit autour de ces valeurs positives.
Je crois que le plus ancien exemple que l'on peut trouver c'est Les futurs mystères de Paris de Roland C Wagner avec cette France où cohabitent des tribus construites autour de leurs affinités socio-culturelles. Société pacifiée où le vivre ensemble est une réalité et non une utopie.
Mais je voudrais parler de deux auteurs qui actuellement sont en train de construire ce francofuturisme.
Tout d'abord Jean Bury qui avec son roman les Chasseurs Noirs présente un humanisme fort au cœur de l'effondrement. La ville de Toulon refait naître la République en mettant en avant les trois valeurs citées au tout début. Et c'est cet attachement à ces valeurs qui leur permet de mettre en place le programme de démobilisation des enfants soldats. Ces enfants qui fraternisent alors que quelques semaines auparavant ils étaient encore ennemi. Je crois que Jean Bury n'a pas encore tout dit sur ce thème du vivre ensemble et qu'il y reviendra dans ses prochains textes.
Autre auteur qui me semble aussi relever du francofuturisme, Jean Christophe Gapdy. Lui nous propose une vision positive du multiculturalisme. Et développe en filigrane des thèmes autour de la liberté, celle des androïdes qui veulent être reconnu comme des citoyens comme les autres par exemple.
Le francofuturisme n'a pas fini à mon avis de donner des œuvres intéressantes. Ce courant n'en est qu'à ses balbutiements.

Effets collatéraux

C'est fous comme la crise des Puppies a fait bouger les éditeurs anglo-saxons SFFF. Ils se sont rendus soudain compte qu'il ne tendaient plus la main aux rôlistes, qu'ils ne l'avaient sans doute jamais tendu aux gamers. Et ces derniers se sont tournés vers des auteurs conservateurs voir parfois pire. Seul Baen avait une réelle offre gamer friendly. En tout cas aux USA.
Car l'éditeur britannique Angry Robot, lui a publié depuis ses débuts des auteurs issus des milieux rôlistes. Il ne faut pas oublier qu'à l'origine de cet éditeur l'on trouve Mark Gacoigne, l'un des fondateurs de Games Workshop. Et il est assez naturel de trouver dans les commencement de l'éditeur des transfuges de Black Libray venus montrer qu'ils savaient aussi écrire des romans originaux et le faire bien.
Mais depuis 2015 l'offre gamer friendly on la trouve chez Orbit ou chez Tor. D'ailleurs les sorties récentes ou à venir du label Tor.com montre bien cette préoccupation. Border Keeper de Kerstin Hall avec son univers weird qui fait écho à certains univers développés par l'aile progressiste de l'OSR, Gideon the Ninth, roman de space opera gothique essaie de séduire les amateurs de la franchise 40K pour leur faire découvrir autre chose. Et je pense que ce n'est pas fini.
Montrer que des auteurs progressistes pouvaient aussi construire des univers populaire pour un public cherchant des littératures proches des autres média était la réponse appropriée. Je suis content de voir qu'elle a été appliquée.

mardi 16 juillet 2019

Relais H

Je me souviens du milieu des années 90. À cette époque il était courant de trouver dans les relais H des romans de SF ou de fantasy. Fleuve Noir Anticipation puis Fleuve Noir SF, J'ai Lu SF et Pocket SF. En fait depuis les années 80 l'imaginaire était présent en Relais H.
Depuis le début des années 2000 curieusement la présence de l'imaginaire dans les Relais H s'est réduite comme peau de chagrin jusqu'à n'être qu'exceptionnelle. On trouvait encore il y a quelques années un Milady ou un J'ai Lu SF mais vraiment à de rares occasions. Maintenant il semble que les collections SF poche aient totalement disparu des Relay comme ils se font appeler maintenant. Comme si les voyageurs rejetaient la SF et la fantasy comme littérature de voyage. Mais je sais qu'il n'en ait rien.
Le rayon polar lui, dans le Relay que je connais le mieux, celui de Limoges a légèrement augmenté. On se demande bien pourquoi un mauvais genre a renforcé sa présence et qu'un autre par contre finit par y disparaître. Est dû au changement d'actionnaires dirigeants chez Hachette, entre la famille Lagardère et Bernard Arnault ? Ou l'explication est à chercher autre part ?