lundi 29 juin 2020

Livres de l'été

Je regarde dans le journal ce matin la liste des 10 livres de l'été. Et bien entendu aucun titre SFFF.
Là encore cela interroge le marketing de nos genres. Eh, oui depuis des années on nous vend la SF et parfois la fantasy comme des littérature de réflexion sur le monde voire comme une littérature de combat. Et quand on parle de livres plus léger certains poussent des cris d'orfraie : la SF c'est pour faire réfléchir par pour se détendre.
Mais un livre de détente n'est pas forcément idiot. Nous devons positionner des titres sur le créneau des livres de l'été. Ne pas le faire c'est se couper d'une partie du public. Et surtout se priver d'avoir des titres qui marchent et qui soient un peu différents de ceux qui fonctionnent actuellement.
Encore une fois en se voulant disruptifs nous n'arrivons pas à toucher un large public. Mais ce n'est pas de disruption qu'a besoin le public populaire mais de romans qui le fasse rêver.  Le public a le droit aussi à son content d'aventures, d'exotisme, d'épique et de spectaculaire. Parce que la SF et la fantasy c'est ça aussi. Donc les titres qui ont ces éléments là, il faut les mettre en avant.

lundi 22 juin 2020

Changer de marketing

Et si la crise des littératures de l'imaginaire était due à un marketing inapproprié.
Le storytelling est le suivant : Les littératures de l'imaginaire font réfléchir, ce sont des littératures d'idées...... Tout va dans ce sens là. On comprend que le but est de viser le public de la blanche. Mais est ce bien ce public là qu'il faut viser ? Ou plutôt un public de non lecteurs qui connaissent l'imaginaire par les jeux vidéo, les séries, le cinéma...... 

Il y a d'autres axes à privilégier.

1- Les effets spéciaux illimités. Développé dans mon précédent billet. Les littératures de l'imaginaire ça peut être mieux que le cinéma.

2- Les possibilités offertes sont illimitées car l'imagination est illimitée. En SF seule les limites de la science sont des barrières. Et la science évolue. Et en plus, l'on peut passer outre et ce sera de la science fantasy.

3- L’occupation la plus chère et la plus intense de l’enfant est le jeu. Peut - être sommes nous autorisé à dire que chaque enfant qui joue se comporte comme un poète dans la mesure où il se crée un monde propre. L’opposé du jeu n’est pas le sérieux mais la réalité. (Sigmund Freud).
Bref la Sf et la fantasy sont deux énormes coffres à jouets. Et l'on est pas prêt d'épuiser ces jouets merveilleux. Et puis quand on peut toujours puiser dans le coffre du voisin pour démultiplier les possibilités. C'est génial quand on y pense. 
Le lecteur d'imaginaire garde une part d'enfance en lui qui lui permet peut être d'éviter d'être atteint par la corruption du monde.
Voir mon article de 2009 sur le sujet.
https://propos-iconoclastes.blogspot.com/2009/12/le-sense-of-wonder-et-la-nature-ludique.html

4 Les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux parce qu'ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts. (Thomas Lawrence).
Faire rêver quelque part est plus subversif que faire réfléchir. Le rêveur ouvre son esprit à des réalités différentes qui lui permettent d'accéder à des visions du monde elles aussi un peu différentes. Il développe son imagination, ce qui lui donnera un regard sur monde bien différent des autres. Souvent décalés mais parfois innovant. Bref la société a besoin de rêveurs si elle veut évoluer. Donc nous avons besoin de faire rêver. Et l'on peut faire réfléchir en faisant rêver. Plus rarement faire rêver en faisant réfléchir.

mercredi 17 juin 2020

Effets spéciaux illimités

Je lisais récemment le tweet d'une autrice qui évoquait nos littératures ainsi : les littératures de l'imaginaire c'est un budget d'effets spéciaux illimité.
Elle a raison. Et je vais même aller plus loin : ça devrait être notre principal axe de communication.
Il faut arrêter de vouloir attraper le lecteur de blanche en essayant de le séduire avec des formules creuses du type : "La SF c'est la littérature qui fait réfléchir", "la SF c'est la littérature qui rend intelligent" ou encore "la SF c'est une littérature de combat".
On a voulu privilégier la littérature d'idées. Très bien. Mais si l'on peut faire réfléchir en faisant rêver on a sans doute oublié que c'était presque impossible de faire rêver en faisant réfléchir.
Il y a des auteurs qui sont déjà là aussi bien en SF qu'en fantasy qui y sont déjà. Et d'autres qui attendent patiemment. Il faut simplement adapter la communication à la réalité du public. L'on a jamais attrapé de mouches avec du vinaigre. Il faut commencer à le comprendre. Et donc mettre en avant cette idée d'effets spéciaux illimité, mettre en avant des œuvres qui illustre ce principe, ça pourrait changer la donne. Qu'on essaye au moins et que l'on regarde ce que cela donne. L'on peut pas se plaindre de ne plus avoir de lectorat populaire si l'on ne communique que vers les classes supérieures.