L'anthologie numérique Rêver 2074 vient de sortir à l'initiative du Comité Colbert. Rassemblant quelques auteurs de SF autour de l'avenir des industries du luxe en 2074 justement, cette anthologie pose malheureusement problème. Je vais d'hors et déjà évacuer les arguments idéologiques. La SF n'est la propriété d'aucun parti ou faction. Elle a le droit de dire ce qu'elle veut. Ce n'est pas là que la problème réside. C'est plutôt l'image que le genre va refléter.
Le public populaire a déserté un genre devenu trop pessimiste à son goût. Là on se rapproche des élites. Ne risque - t - on pas de faire fuir encore plus ce public qui s'en est allé ? Ne risque - t - on pas de forger l'étiquette SF = littérature élitiste. Tout le contraire de ce qu'il faut faire.
Mais d'un autre coté je comprends les auteurs. Pour une fois des gens s'intéressent à la SF. J'aurais préféré que ce soit des startups ou l'agence spatiale européennes. Mais bon le Comité Colbert qui fait là une bonne opération, est un réseau taillé pour la société de l'information. Il permettent au milieu du luxe de redorer son blason après un certain nombre d'opération de mécénat calamiteuse autour de l'art contemporain, malheureusement en instrumentalisant un peu les auteurs de SF. C'est un peu dommage. Mais l'enthousiasme se comprend. Le fait qu'une version anglaise existe et que les auteurs vont être reçu à New York devant une partie du gratin de la SF américaine, ça ne peut pas se refuser quelque part. Et en plus une opération de pure communication fait plus pour la SF française que les gesticulations de certains éditeurs qui se disent pourtant actifs dans le domaine de la promotion de leurs auteurs.
lundi 24 novembre 2014
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1 commentaire:
Ou bien, et on pourrait essaye de le voir sous cet angle, ça va rappeler que la SF ce n'est pas que pour les geeks rôlistes et les followers du compte tweeter de l'ESA.
Je sais que vous êtes pour une SF "populaire", je comprends donc votre problème ici, mais vous vous êtes souvent plaint que la SF avait du mal à sortir de son "mauvais genre", alors pourquoi ne pas apprécier l'une des rares fois où on se tourne vers elle pour autre chose que, justement, la conquête spatiale et les robots de la Planète X ?
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