samedi 15 novembre 2014

Génération sacrifiée

Lorsque l'on parle de la génération sacrifiée on pense à cette génération d'auteurs confrontés à la raréfaction des supports de publication dans les années 80. Mais il me semble qu'il existe une autre génération sacrifiée celle des années 2000. En effet de nombreux auteurs talentueux présents au sommaire des fanzines, revues et anthologies ont brusquement disparu. Certains, pourtant évoquaient leurs projets de romans sur des listes de diffusion à l'époque. En effet se souvient - on encore de Patrick Duclos, Lionel Belmon, Cyril Gazengel, Philippe Heurtel, Bernard Majour, Martine Loncan, Léonore Lara, Ronan Quarrez.... Je suppose que j'aurais pu en citer beaucoup d'autres. D'autant que quelques romanciers sympathiques ont disparu également dans les limbes, je pense entre autre à Colin Marchika. Trop d'auteurs, pas assez de lecteurs, toujours la même chanson.
Curieusement par un hasard étrange des auteurs de la génération sacrifiée des 80 ont fait leur retours. Je pense entre autre à Sylvie Lainé mais également à Patrick Raveau, Adam Possamai, Raymond Milesi. On a vu aussi une publication posthume d'une oeuvre de Jacques Boireau. On peut être endroit d'espérer avoir un jour des romans de fantasy de Jean Luc Triolo ou d'Elisabeth Campos. Bref tout cela est très curieux. 

Il faudra bien un jour fidéliser un lectorat en se basant sur un effet de communauté au lieu de céder aux sirènes du marketing facile. Faire lire de l'imaginaire à  des lecteurs de blanche ou alors se tourner vers la ménagère de moins de cinquante ans pour être présent en supermarché sont autant de fausses solutions. On a besoin d'une masse critique d'auteurs français pour que l'imaginaire soit présent dans les salons du livre et notamment les salons du livre de province. Pour essaimer un peu partout. Et pour cet objectif il faut publier plus de français. Garder la traduction pour les oeuvres majeure et publier aussi bien des oeuvres exigeantes que des oeuvres populaires pour les auteurs français. 

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