lundi 3 novembre 2014

Désindustrialisons la littérature populaire

Aujourd'hui le coeur de la littérature populaire est composée par des licences commerciales là où naguère elle était portée par des romans originaux. La plupart des franchises sont construites autour de licences fermées. Non seulement je pense qu'il serait bon de revenir à une littérature d'exploitation originale mais il serait aussi bon à réfléchir à des univers partagés en open source.

Je comprend l'intérêt des romans dérivées issus des jeux de rôles et des jeux de stratégies car ils permettent d'approfondir les univers et d'améliorer l'immersion des joueurs, ceux issus des oeuvres médiatiques ou même des jeux vidéos se justifient moins. Mais la création d'univers partagés originaux, jeux littéraires d'un groupe d'auteurs est lui une expérience qui peut s'avérer intéressante. C'est vrai que les éditeurs pensent peu à utiliser des contrats reposants sur des licences ouvertes. Un univers comme Hoshikaze est partiellement ouvert, les auteurs n'étant soumis qu'au droit d'auteurs concernant leurs textes. C'est ainsi que Philippe Halvick a pu publier un roman se déroulant dans cet univers chez Rivière Blanche. Le problème c'est que l'éditeur des licences, en France, c'est Bragelonne. Bref c'est encore une fois un petit éditeur qui va au charbon.

Pourtant le développement de licence en open source qui peuvent être publiées par des éditeurs multiples est un progrès par rapport au système actuel des licences fermées et va dans le sens de littératures populaires moins industrialisées ne reposant plus sur des produits formatés et prémachés par les média. Je reconnais que c'est plus difficile à mettre en place mais la lutte contre la standardisation des littératures populaires qui fait que les littératures populaires nationales n'existent plus au profit d'une littérature mondialisée pilotée depuis Hollywood, est plus que jamais d'actualité. Les licences s'essoufflent. Profitons en.

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