Je regardais il n'y a pas si longtemps une vidéo où Didier Guiserix évoquait les début du jeu de rôles en France. Il expliquait que le fait que Donjons et Dragons avait eu des problèmes de distribution et d'édition avait profité à la création française.
On peut à mon avis avoir le même raisonnement en ce qui concerne la fantasy française. Dans les années 90 les tentatives pour publier Brooks et Goodkind sont des échecs. Cela a largement profité à la création française. C'est grâce à cela que nous avons eu Pierre Grimbert ou Alexandre Malagoli et même peut être Mathieu Gaborit, Nicolas Cluzeau, Nicolas Jarry et même le cycle de la Moïra d'Henri Loevenbruck. Du coté des traductions on a pu avoir David Gemmell ou Louise Cooper. De son coté Rivage Fantasy prend des risques en faisant traduire les Feys de Kristine Katherine Rush.
A partir de 2003, Bragelonne traduit Brook et Goodkind donnant bien involontairement un coup d'arrêt à la création française. Les auteurs français ne pouvant pas rivaliser avec ces énormes vendeurs. Les éditeurs ne prennent plus de risques sur les nouveaux auteurs français sachant très bien qu'ils ne réussirons pas à égaler les ventes des anglo-saxons, même sur de la BCF. Et les traductions sont un peu moroses dans les premiers temps. Beaucoup d'auteurs ne parviendront pas à convaincre le public face aux blockbusters du genre. Si Brooks et Goodkind n'avaient pas été traduits à cette époque nous aurions eu plus d'auteurs français, "L'année de notre guerre" de Steph Swainson n'aurait pas trop mal marché et les suite auraient été traduites. Erickson aurait sans doute été traduit lui aussi et aurait marché correctement. Bref les choses auraient été différentes.
samedi 22 novembre 2014
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