Le new weird est un genre qui comprend notamment des auteurs comme China Mièville et Jeffrey Ford. Ces deux auteurs écrivent des récits urbains hallucinés empreints de surréalisme tenant aussi bien de la SF que de la fantasy. Lorsqu'on pense à une certaine SF des années 80, on peut se dire que l'on en était pas loin.
Lorsque l'on lit la ville au fond de l'oeil de Francis Berthelot on est vraiment proche de la définition donnée précédemment. Mais ce qui marche dans Physiognomie de Ford ou dans Perdido Street Station de Mièville ne fonctionne absolument pas chez Berthelot. Il y a en effet des différences. Là où Berthelot est un auteur de l'intime, Mièville ou Ford sont des auteurs du social. Là où Berthelot essaie de maintenir son imagination sur des rail, Mièville et Ford, eux lâche la bride sur le coup à leurs délires les plus fous. Le roman de Berthelot n'est pas mauvais, mais son style est froid presque clinique. Son prétexte est de parler de la schizophrénie, de la neurasthénie et des états mentaux les plus sombres. Il y avait pourtant quelques belles idées comme les Enfants Chrysalides. Mais le roman de Berthelot est totalement monodimentionnel et n'est pas là pour exposer un foisonnement de thème. Donc quelque part ça sonne faux et on a l'impression d'un imaginaire qui s'ampute volontairement de lui même. On parle de l'espace intérieur mais on oublie d'ouvrir sur l'espace extérieur, donc le social sous toute ses formes, sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, théologiques, linguistiques etc....
jeudi 25 septembre 2008
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1 commentaire:
Je ne suis pas du tout d'accord avec cette critique ! J'aime beaucoup ce texte étonnant, plein de trouvailles, et qui met parfaitement en relief la nécessité psychique de la mise en scène, par exemple. Mon avis détaillé est ici : http://www.culture-sf.com/La-ville-au-fond-de-l-oeil-Francis-Berthelot-cf-120
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