Dans les années 60 existe une institution unique : la revue Planète. Dirigée par un touche à tout génial , Jacques Bergier, qui n'a jamais caché sa passion pour les littératures populaires, elle avait le défaut d'être un attrape tout qui disait tout et son contraire. On y trouvait des nouvelles de SF ainsi que des articles critiques sur le genre. Les articles de vulgarisation scientifique y voisinait avec d'autres sur l'ésotérisme, le développement personnel et la spiritualité. Les choses étant bien souvent mises sur le même plan. Par exemple la revue considérait Lovecraft comme un grand initié qui avait entrevu une vérité cachée. Et ça a été une des explication du succès de cet auteur qui fédérait un lectorat bien au delà des lecteurs du seul fantastique.
La revue Planète va disparaître dans les années 70. Mais elle a entraîné autour d'elle un vaste élan. Des clubs Planète vont se créer dans plusieurs villes de France. Et elle a été un des facteur de la vulgarisation de la science fiction. Et cela explique partiellement le succès du genre dans les années 70. Mais également sa chute dans les années 80. Le genre SF s'était lié aux idées hétéroclites et ce n'était plus une littérature des sciences, ni même une littérature philosophique, mais une partie de l'opinion faisait un lien entre le genre et certaines idées ésotériques ( l'ufologie entre autre) ou spirituelles et la SF. Bien sûr ce lien impur était combattu par la majorité du fandom. D'autant plus qu'à l'époque et ce jusqu'aux années 80, on trouvait des romans de SF dans certaines librairies ésotériques. Ce mélange des genres s'il a été dans un premier temps un facteur de développement du genre amenant un nouveau public vers le genre a dans un deuxième temps conduit à un déficit d'image de ce même genre.
Mais on retrouve cette tendance au mélange entre SF et ésotérisme, spiritualité dans les romans de Bernard Werber et ça explique sans doute leur succès. Une grande partie des français étant attiré vers les pseudo sciences et la philosophie new age.
dimanche 1 mars 2015
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