Au même titre que l'enfer est pavé de bonnes intentions, le marketing éditorial semble être semé d'embûches. C'est ce qu'ont découvert les éditions Bragelonne.
Mais reprenons l'histoire depuis le début. En 2006 Bragelonne crée son label poche Milady. Et qui dit changement de format, dit adaptation du réseau de diffusion et de distribution. Les nouveaux partenaires de l'éditeur ratissent plus large : librairie traditionnelle, chaînes culturelles, maisons de la presse (autre que celles du réseau Hachette), grande distribution. L'audience plus large de sa distribution a poussé le service marketing de l'éditeur à élargir sa base de lectorat vu que le le poche est censé avoir une diffusion plus large que le grand format. Et là, on choisi de mettre au coeur de ce nouveau label un lectorat féminin. Après sans soute plusieurs études de marché on en arrive à un nouveau concept la bit lit : de l'urban fantasy avec des heroïnes fortes et souvent un coté romance marqué. Il est clair que l'inscription de la grande distribution a sans doute joué dans ce choix d'élargissement. Mais voilà, Bragelonne s'est retrouvé piégé par ce choix marketing. Stéphane Marsan vient d'annoncer que le label allait s'ouvrir à la romance sans imaginaire. Ils auraient publié de la SF romance ou de la fantasy romance on l'aurait sans doute mieux pris. Le marketing est cohérent. Un éditeur qui veut conserver une partie de son lectorat en cas de déclin de son genre vache à lait. Ils se sont fait carrément piéger par leur propre construction marketing. Ils n'ont pas su trouver comment amener ce lectorat de la bit lit vers de la science fiction et de la fantasy traditionnelle. Et je pense par manque de temps.
La grosse erreur de Brage a été sans doute de même un peu trop d'oeufs dans le même panier. Et ne pas penser à plusieurs stratégies d'élargissement du lectorat vis à vis de plusieurs publics nouveaux. Et notamment je serais le premier à regretter qu'ils n'aient rien fait pour amener les amateurs de SF médiatiques vers la littérature.
samedi 24 décembre 2011
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