mercredi 7 décembre 2011

Les espoirs de l'imaginaire : David Osmay

Cette fois ci c'est David Osmay qui se prête à l'exercice :

1 – Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis belge. J’ai 33 ans. Ma compagne et moi avons un fils, un mec génial de 15 mois qui nous apprend la vie. Un deuxième est en route. Voilà l’essentiel, je pense. Sinon, que dire ? Je suis ingénieur et bosse dans le domaine de l’environnement. Deux chats.


2 - Comment es-tu venu à l'écriture ?

Je crois que ce désir d’écrire s’est imprimé en moi quand j’ai commencé à beaucoup lire, vers neuf, dix ans. Il est parti d’un profond sentiment d’admiration et de gratitude envers les auteurs qui, avec talent, me donnaient tant de bonheur. Ces émotions-là n’étaient pas anodines, pour moi. C’était vraiment important. Ensuite, j’ai continué à lire, mais je n’ai pas écrit. J’éprouvais toujours un grand enthousiasme envers la fonction d’écrivain et ce qu’elle m’inspirait, mais je pense avoir refoulé le désir d’écrire en moi. Cependant (attention, cliché !), si on ne poursuit pas ses rêves, ce sont eux qui finissent par vous poursuivre. Dans ma vingtaine, ça a commencé à me tarauder. À 29 ans, je m’y suis mis.


3- Tu écris aussi bien de la SF, de la fantasy que du fantastique. Dans lequel des trois genres te sens tu le plus à l'aise ?

Si je le savais ! Mais après quelques années de pratique, je débute encore en écriture, sans avoir un but bien fixé (faire de la SFFF, ça oui, je sais). Alors j’expérimente, je m’amuse, je découvre ce qui me plaît. Pas si facile, car en tant que lecteur, la SFFF me plaît dans son ensemble. Plus jeune, j’ai lu des tonnes de King, Masterton, Koontz, Rice… Le fantastique-horreur ou même « romantique », j’adorais ça. Moorcock ou encore les Conan, j’aimais aussi. Je lisais Asimov, Dick, les anthologies de science-fiction, et c’était un trip d’enfer. À côté, j’ai commencé la fantasy à 11 ans en empruntant, complètement au hasard, le Seigneur des Anneaux à ma bibliothèque communale. Grande claque dans ma petite figure d’enfant. J’aimais aussi la littérature générale : les Patrick Cauvin de ma mère, les Croc-Blanc et compagnie, les Agatha Christie. Mais Poe, aussi. Lovecraft. Bob Morane. Un peu tout ce qui me tombait sous la main.
Au final, le transgenre m’attire bien. Ce serait une manière de réunir mes goûts de lecteur dans mes écrits.


4 - Tu es Belge. La manière belge d'envisager les littératures de

l'imaginaire est-elle différente de la manière française ?


Question difficile. D’une manière générale, peut-on subdiviser facilement des littératures francophones de l’imaginaire en sous-groupes en fonction de la nationalité ? Surtout dans le cas de la Belgique francophone, où la proximité géographique et culturelle avec la France favorise je pense une certaine proximité littéraire. Je n’irai pas plus loin. Je vais même botter en touche, par manque d’expertise en la matière.
Je conseille à ceux que ça intéresse de lire le récent Galaxies hors série qui traite de la « filière belge » en science-fiction. Entre autres articles et nouvelles, on y retrouve un papier très complet et instructif de Dominique Warfa. Vu l’exhaustivité de l’article, là, il y a de l’expertise !


5 – Peux-tu nous parler de tes projets littéraires ?

Continuer à lire de bons livres, déjà, à découvrir ce que la littérature de l’imaginaire nous offre. Surtout la francophone (j’ai beaucoup lu de traductions dans le passé). Côté personnel, je commence à me lasser des nouvelles. Avec quelques micro-nouvelles, je n’écris que ça depuis 2007, quand j’ai débuté. L’idée serait de poursuivre avec une novella ou un petit roman. Le genre reste à définir, mais j’ai tout de même quelques idées d’histoires en tête. Il est probable que je continue à rédiger des nouvelles pour les appels à textes les plus intéressants ou des projets particuliers menés de concert avec d’autres auteurs.

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