mercredi 12 octobre 2016

La fantasy urbaine en France

En surfant sur le web je suis tombé sur un article du site Vampires et Sorcières tirant la sonnette d'alarme sur le piètre état du marché de la fantasy urbaine.
Je pensais naïvement que c'était le segment qui marchait. Mais en fait, non. C'est là qu'il y a eu le plus de séries abandonnées. Et finalement quand on y réfléchit ce n'est peut être pas si étonnant.

D'une part la fantasy urbaine n'existe pas. En tout cas chez Bragelonne. Il y a d'un côté la bit lit, ce non genre créé pour un impératif marketing pour servir de cheval de Troie de l'imaginaire dans la grade distribution ( encore une stratégie qui a foiré d'ailleurs), de l'autre le fantastique. Tout roman de fantasy urbaine qui n'est pas bit lit pour eux est du fantastique. Pour preuve Les Dossiers Dresden ont été lancé dans la collection L'Ombre avec l'échec que l'on connaît.
Le terme bit lit a tellement été repris par la concurrence pour désigner la fantasy urbaine avec une héroïne féminine forte, que le concept même de fantasy urbaine a été complétement effacé. Quand un roman de fantasy urbaine met en scène un protagoniste masculin, un groupe d'individus des deux sexes, ou une héroïne n'ayant pas le profil d'un personnage de bit lit type, ça n'existe tout simplement pas. Les ravages du marketing illustré par l'exemple.
A coté de ça de la fantasy urbaine on en trouve là où l'on ne s'attend pas à en trouver. Dans le catalogue Rivière Blanche, dans la collection Noire a été publiée la série Panthéra de Pierre Alexis Orloff. Il suffit de consulter le quatrième de couverture pour se rendre compte que c'est de la pure fantasy urbaine. Je ne les aie pas lu personnellement mais ils ont bonne réputation. Et dans quelques mois ils vont publier un autre roman de fantasy urbaine.
La fantasy urbaine française a quelques fleurons. J'ai passé un bon moment de lecture sur les 81 Frères de Romain Dhuissier. Et il y a pas mal d'autres petites choses chez des petits éditeurs.

Mais je me demande si la popularité ne viendra pas à la fantasy urbaine par le régionalisme. A l'instar du polar qui a accru sa popularité dans les années 2000 avec l'apparition du polar régional, est ce qu'il n'y a pas la place pour une fantasy urbaine régionale ? Les villes française, que ce soit des métropoles ou des villes moyennes d'ailleurs, sont riches en histoire et en légendes. Tout un terreau sur lequel l'on peut bâtir des mythologies.

Aucun commentaire: