On a pu lire cela sur le blog de l'éditeur américain PYR : "We’ve recently heard from independent booksellers that their customers are hungry for science fiction again, despite the predominance of fantasy over these last several years. "
Ce qui est important ici c'est de voir que c'est chez les libraires indépendants qu'est réclamé ce retours de la science fiction. Il est clair que l'édition américaine de l'imaginaire s'était réorienté vers la grande distribution. Le développement de la paranormal romance et de la fantasy urbaine a héroïne orientée vers un public féminin allait dans ce sens. D'autant plus que les librairies indépendantes avaient tendance à disparaître ( surtout dans les malls) et que les chaînes comme Barnes and Noble ou Borders se mettaient à phagocyter le public des centres villes. L'édition américaine s'est détournée du public de la librairie et pensait que l'avenir du livre était le supermarché. Pendant ce temps là on remarquait que la SF résistait bien en Grande Bretagne. Mais voilà en Grande Bretagne les supermarchés ferment et sont progressivement remplacé par des magasins de proximités et la librairie indépendante a encore une place dans le paysage même si ce n'est pas forcément rose avec une conjoncture assez maussade.
Mais voilà que le nombre de librairie indépendante se met à augmenter aux USA (http://www.slate.fr/story/92011/librairies-independantes-lecture) et qu'il faut revenir à une situation normale. Les éditeurs ont commencé déjà à diversifier l'offre en fantasy et l'on sent que la fantasy urbaine à héroïne est en régression. Reste la SF sur lequel on est un peu timide encore malgré un léger frémissement que l'on sent. Mais ça va venir puisque le lectorat la réclame.
En France aussi nous avons connu la réorientation du marché vers la grande distribution avec l'apparition de la bit lit. Et nos rayons de librairie ressemblent de plus en plus à des rayons de supermarchés. La SF et même la fantasy sont de moins en moins visibles au milieu de la masse des parutions de bit lit. Même si les libraires se font plus rares et que chez certains indépendants nos littératures ne sont pas en odeur de sainteté, il ne faudrait pas non plus oublier les maisons de la presse qui semblent avoir reléguées pour les plus importantes d'entre elles les littératures de l'imaginaire à la portion congrue. Donc cette réorientation est peut être ce qui est arrivé de pire aux littératures de l'imaginaire. La SF populaire et la fantasy populaire de qualité se font plus rare et la bit lit envahit nos librairies. Je n'ai rien contre la bit lit et notamment certaines séries de fantasy urbaine qui sont fort respectables. Mais que l'on se sente obligé d'introduire de la paranormal romance (qui devrait être en rayon romance) là je dis non.
jeudi 9 octobre 2014
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