Une petite réflexion qui me vient de la lecture régulière du webzine professionnel américain Lightspeed Magazine. De plus en plus d'auteurs adopte des formes peu narratives pour écrire de la SF. Si parfois lorsqu'à la base il y a une certaine richesse de l'univers cela donne des textes brillants (comme dans How to be a Mars Overlord de Catherynne M Valente), il faut reconnaître que bien souvent lorsque ce ne sont que des prétextes à développer une idée ce n'est pas bien folichon. Comme dirait Roland C Wagner, c'est pas fun. On se rend compte que l'idée même si elle est brillante ne suffit pas à faire de la grande science fiction. Il manque le coté mythologique qui pour moi est indispensable au genre. Surtout que les auteurs utilisent bien souvent des formes comme le témoignage, le constat ou la tranche de vie, forme éminament banale en fin de compte. Par contre là ou le non narratif peut être brillant c'est quand il revêt des formes comme le faux articles d'encyclopédie, le mode d'emploi, le rapport scientifique, l'article journalistique, le guide touristique... autant de formes que la SF peut allègrement parodier. Là curieusement on retrouve le fun comme dans le texte de Valente déjà cité (qui prend la forme d'un article / conférence) ou la réédition de Ursula le Guin (qui parodie un rapport scientifique sur un sujet passionnant, la linguistique extraterrestre).
On se rend compte aussi que les auteurs traitants du futur lointain se sortent mieux de ce genre d'exercice que ceux qui choisissent le futur proche.
mercredi 5 janvier 2011
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2 commentaires:
Une réflexion intéressante. Quels sont les exemples de livres non narratifs sur lesquels tu t'appuies ?
Je vais essayer de faire un post sur des thématiques en écho avec les tiennes.
Je suis parti de nouvelles parues dans le webzine américain Lightspeed Magazine.
D'un coté des textes qui ne me font pas vibrer (les textes de Charles Wu, Corey Mariani ou même celui d'Alice Sola Kim).
De l'autre des textes jubilatoire comme celui de Catherynne M Valente ou le reprint d'Ursula Le Guin.
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