Le deuxième numéro de cette web revue bilingue est consacrée à la fantasy urbaine. Et elle essaie de sortir des sentiers battues. Lectrice de bit lit passe ton chemin. FAAS a choisi un autre chemin. Le courant hardboiled gothique très populaire d'ailleurs est oublié.
La revue a privilégié le courant le plus littéraire du genre. Et il y a des réussites.
Le goût du bitume de Jason Martin est véritablement l'une d'entre elles. On y retrouve une ambiance assez proche du dernier Magicien de Megan Lindohlm mais réécrit par Serge Brussolo. Un univers original et riche que l'on a envie de retrouver dans d'autres textes.
Dogmes invisibles d'Ange Beuque nous parle du destin des dieux quand plus personne ne croit en eux. L'univers est à peine esquissé mais là aussi l'on a envie d'en savoir plus.
Réfugiés de Sorane Bégaro nous renvoie à une actualité brûlante en traitant l'arrivée de réfugiés d'un royaume magique dans notre monde. Le récit est malheureusement trop proche du réel pour être véritablement savouré.
Weggen avait été une des révélations du premier numéro et il revient avec un texte, Soliloquies pour la ville insomnie, très différent de sa première contribution. Si le texte du numéro précédent était plutôt pulp, celui ci est beaucoup plus littéraire. On y parle de la manière dont les réfugiés d'Atlantis, hommes lézard, anges ou ondins, s'adaptent à la ville de Hong Kong. Un texte plus intéressant que celui de Sorane Bégaro sur le même thème. Un grand moment de poésie et de mélancolie aussi. Un auteur à la prose original qui avec qui il va falloir compter.
Hic Sunt Dracones de Lilas nous présente le quotidien d'un changelin à San Francisco et est axée sur le réenchantement du monde. À noter que c'est la seule nouvelle en anglais de la revue.
On ne bouge plus de Marie Démosthène est une nouvelle plutôt humoristique avec une satire plutôt bien vue de la bureaucratie et de ses excès dans un monde de fantasy. Avec une chute totalement inattendue. Un univers peint en petites touches qui donne envie de l'explorer plus avant.
samedi 17 juin 2017
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