Dans les années 90, le roman noir s'est remis à bien marcher après plus d'une décennie de vaches maigres. Si l'on regarde bien on se rend compte que l'on a diversifié le profil des auteurs à l'époque. Chez les auteurs américains on n'hésitait pas publier des afro-américains, des auteurs sudistes, des auteurs juifs new yorkais. Mais également on s'ouvrait aux Sud Américains, aux Italiens, aux Scandinaves.... Et du coté des Francophones on avait des auteurs venus des communautés maghrébines ou antillaises qui commençaient à faire parler d'eux. Si on tire les leçons du succès soudains du roman noir et du thriller qui ont relevé la tête après des années de déclin, on peut se demander si ce ne serait pas la voie à suivre pour la SF.
Les Editions de l'Instant semblent justement faire partie des acteurs qui pensent la même chose. Leur catalogue va s'ouvrir avec Sofia Samatar et Nnedi Okorafor deux auteures anglophones issues de la diversité et énormément talentueuses. Et l'éditeur a des projets pour publier des auteurs malais, italiens, africains..... Donc enfin quelqu'un a compris la voie à suivre.
Mais en même temps un éditeur comme Mnémos prend le risque de publier Nabil Ouali. Donc les choses bougent et la SF et la fantasy vont être des littératures de la diversité - enfin. Mais à la diversité des origines des auteurs va répondre la diversités des thèmes avec de nouveaux sous genres - arcanepunk, silk road fantasy, afro futurisme, eco futurisme, solarpunk... Les deux mouvements se combinant pour donner encore plus de diversité.
Bref le roman noir ne doit pas son succès à son hypothétique séduction du public de la blanche, mais bien à son ouverture.
mardi 25 août 2015
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