La trash littérature c'est la forme qu'a prise une partie de la littérature populaire dans les années 60 aux USA et qui est arrivé en Europe du sud dans la décennie suivante et en particulier en France. Littérature appelée aussi, For men fiction, elle était centrée sur le sexe et la violence. Chez nous Gérard de Villiers et ses séides s'y sont particulièrement illustrée. Et à cette époque c'était une littérature pour hommes.
Le retour du pulp dans les années 90 aux USA qui s'est largement infusé dans le thriller (mais la tendance avait commencé dès la fin des 70's et le début des 80's) a permis l'émergence d'une littérature new pulp et l'éditeur traditionnel de la trash lit, Gold Eagle, a largement pulpisé sa production ( avec notamment une série sur une archéologue aventurière écrit sous le house name de Alex Archer). Qu'est devenu la trash lit aujourd'hui. Et bien elle s'est féminisé curieusement. En bit lit on trouve un certain nombre d'ouvrages mêlant scène sexuellement explicite et violence. Bref ce qui était jusque là l'apanage de la trash lit.
On peut se demander le pourquoi de cette évolution ? Un recul de la condition féminine avec une augmentation des postes précaires pour les femmes ( la trash lit a toujours été une littérature prolétarienne) ? Ca n'explique peut être pas tout. Après tout une partie du public de Gérard de Villiers était un public de cadres. En parallèle de la culture du divertissement, il y a toujours eu des gens qui préférait l'abrutissement. Chez les hommes il s'agissait de mettre en avant la virilité et c'était pour ce type de macho, que la for men fiction a été créé loin de codes du pulp et ses héros idéalisés. Les femmes souhaitent aussi mettre en avant leur part d'ombre et le mauvais coté de leur personnalité. Le fait que la société valorise de manière excessive le sexe et la violence n'est sans doute pas étrangère à la vague du porno paranormal. Mais curieusement on assiste à un recul de l'affirmation des bas instincts dans la littérature masculine ou en tout cas la littérature masculine elle, est en train de disparaître. En tout cas en tant que telle. La subculture de la virilité se trouve surtout dans les milieux de la culture urbaine et celle ci n'a pas encore accouché d'un genre littéraire. Cela explique aussi cela.
mardi 23 septembre 2014
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