dimanche 17 novembre 2013

Masse critique

Comme je l'ai dit précédemment l'imaginaire n'est pas à la mode. Nos genres de prédilection souffrent d'un manque de reconnaissance et surtout d'un manque de visibilité. Aujourd'hui des éditeurs comme Mnémos, L'Atalante et Bragelonne ont décidé d'augmenter la proportion d'auteurs français dans leur programme de publications annuel. Même si certains considèrent aujourd'hui que cette augmentation du nombre d'auteurs français est due au moindre coût d'investissement que représente un titre français je pense que même si ces arguments économiques ont certainement pesés ils ne constituent pas la seul explication à ce revirement des stratégies. En effet lors de la précédente période de déclin du genre dans les années 80 on a justement diminué la part des auteurs français créant ainsi la fameuse génération sacrifiée.
Non il existe une autre explication. Pour exister il faut être visible et pour être visible il faut être présent sur les salons du livre et pas uniquement dans les festivals spécialisés. Et pour avoir une présence du genre dans les salons, il faut avoir le plus possible d'auteurs français. Il faut constituer une masse critique d'auteur qui permettra une visibilité du genre dans de nombreux salons de province. Si aujourd'hui le polar est bien intégré dans ces manifestations c'est parce qu'il y a suffisamment d'auteurs français publiés. Plus on augmentera la proportion d'auteurs français plus on va contribuer à rendre le genre visible. Et quand on aura la masse critique d'auteurs, les choses tourneront beaucoup mieux.

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