dimanche 25 juillet 2010

Changeons d'époque

Lorsque l'on regarde les programmes de publication des collections une chose frappe : si en fantasy l'on traduit des romans récent, en SF on traduits des romans qui peuvent être récents mais écrits par la génération des auteurs des années 90 (Egan, Baxter) ou même parfois 80 ( Walter John Williams, RC Wilson) que la génération actuelle, celle des auteurs britanniques et américains des années 2000. C'est tout aussi vrai dans les revues où cette génération est tout aussi boudée que ce soit dans Bifrost ou Galaxies. Et pourtant elle est fertile en nouvellistes talentueux que ce soit Yoon Ha Lee, Cat Rambo, Jason Sanford et des dizaines d'autres qui sont au sommaire des revue, webzines et anthologies anglo saxonnes depuis le milieu des années 2000 voir la fin des 90 pour certains. Les romans de Liz Williams, Elizabeth Bear ou Jay Lake, auteurs prolifiques et assez symboliques de cette génération ne sont toujours pas traduit. Chez nous nous devons nous contenter de trois titres de Neal Asher. Ah, le premier roman de Tobias Buckell va être traduit enfin. Mais ni dans la collection Ailleurs et Demain de Robert Laffont, ni au Fleuve Noir, à l'Atalante ou en Denoel Lune d'Encre. Non c'est chez Télémaque un éditeur qui jusqu'à présent publiait de la littérature et qui se lance dans la SF.
Bref il faut changer d'époque. Et oser publier cette génération qui réconcilie sciences exactes et sciences humaines, ose se lancer dans une véritable démarche de création, qui réconcilie les aspects populaires et ceux plus exigeants. Bref une génération qui fait avancer le genre

5 commentaires:

Alias a dit…

Note que Galaxies vient de publier, dans son numéro 8, un dossier sur Cory Doctorow. Je le sais: c'est moi qui l'ai en partie écrit. :)

Fabien Lyraud a dit…

Oui, mais Doctorow appartient à la SF post moderne. Même s'il a commencé à publier au début des 2000, il fait partie de la génération précédente.

Alias a dit…

Alors ça, c'est très, très discutable! C'est peut-être vrai pour ses premiers bouquins, mais pas pour les plus récents.

Anonyme a dit…

Absence de publication = absence de talent ? Étant donné la tension qu'il y a sur les titres anglo-saxons il faut peut-être se demander si ce sont de bons auteurs ?
Ayant lu plusieurs livres de Liz Williams, Elizabeth Bear et Jay Lake, je n'en ai trouvé aucun de bon, en terme de roman, les idées peuvent être fascinantes mais ça ne suffit pas. Une exception tout de même sur le premier tome de la série chinoise de liz, remarquable, dommage que les suivants manquent autant de tension dramatique.

Fabien Lyraud a dit…

Justement la SF est avant tout une littérature d'idées, d'images et d'univers. La narration et le cadre y sont plus importantes que le style. Comme le dit Roland C Wagner, il vaut mieux un roman mal écrit plein de bonnes idées, qu'un roman avec beau style mais complétement play.