La Sf est une littérature d'idée. Cette phrase est aujourd'hui énoncé comme une antienne. On a l'impression d'un véritable matraquage. L'idée ne suffit pas à faire de la bonne SF. Cette réduction de la Sf à seule dimension de littérature d'idée est un des effets collatéraux du postmodernisme dans lequel est plongé le genre aujourd'hui. Littérature d'idée : finalement quand on lit cette définition on ne sait plus si idée est employé pour concept ou pour idéologie, on a la porte ouverte à toutes les interprétations. La Sf est certes une littérature de réflexion mais cette réflexion doit être au service d'un récit. Certains auteurs semblent avoir oublié que la littérature n'est pas une forme de cathèchisme laïc.
La Sf est aussi une littérature d'image. Le genre a créé ses propres images emblématiques (vaisseaux spatiaux, extra terrestres, robots, intelligences artificielles etc). Mais aussi de nombreux auteurs ont utilisé la SF pour extérioriser leurs univers mentaux et ont créé des mondes extrêmement visuels (Serge Brussolo est l'exemple qui me vient le plus facilement).
La SF est aussi une littérature d'univers. Et là on se rend compte qu'un univers est plutôt créé au service d'une idée et qu'aujourd'hui l'auteur de SF ne veut plus écrire que des paraboles. Le livre univers est absent de la SF des années 2000. Et c'est une absent qui est très parlante quand à une SF plus préoccupé de réflexion sur l'avenir, qui se veut un rôle politique q'autre chose. Quelques auteurs font encore briller une flamme littéraire et il semblerait que la décennie suivante voit le développement d'une véritable SF littéraire. Les signes avant coureurs sont là. La SF va enfin pouvoir redevenir une littérature d'image et d'idées et ne plus être seulement un préchi précha idéologique. Le genre va peut-être pouvoir parler d'autre chose que du réchauffement climatique ou de la critique du système néolibéral.
dimanche 14 juin 2009
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