La spirale dynamique est un outil qui classifie l'évolution humaine entre le niveau beige (survivaliste) et la niveau turquoise ( holistique) en passant par le mauve (tribal), le rouge (égocentré), le bleu ( absolutiste), l'orange (opportuniste), le vert (idéaliste) et le jaune ( systémique).
La SF a quasiment commencé au niveau orange en tant que littérature très scientiste. Mais la SF française a suivi un cour chaotique. Une dominante bleue s'est allumée avec la SF politique française dans les 70 puis à nouveau un courant orange avec le groupe Limite dans les 80. Mais un jour la SF s'est mise en phase avec le siècle. Dans les années 90 une génération fortement verte apparaît ( Bordage, Genefort, Dunyach et même Ayerdahl) et même on comptait un auteur qui a réussi son ascension vers le niveau jaune ( Roland C Wagner avec une vision constructive du monde). Mais évidemment ça n'a pas duré.
Il a fallu qu'on aille chercher les bleus de droite Houellebecq et Dantec pour se légitimer. Et aujourd'hui c'est le bleu de gauche Damasio. Sans oublier l'attraction vers le orange avec la volonté d'aller chercher des auteurs qui écrivent de l'anticipation dans les collections de blanche ( même si sur le plan sémiotique ils n'ont pas la même démarche que les auteurs de SF cœur de cible). La volonté de se légitimer par rapport à la blanche est une démarche orange. En fait il faut dépasser ce cap et s'émanciper de tout pour s'assumer pleinement.
Et pourtant on a des verts très ascendants ( Bruno Pochesci, Jean Bury, Sylvain Lamur, Luce Basseterre) et même un auteur jaune ( Jean Christophe Gapdy). Et là je ne cite que des romanciers. Il y en a encore plus dans les nouvellistes (je pense notamment à deux autrices Lalex Andrea et Arhana). Bref il y aurait de quoi faire quelque chose de vraiment sexy avec la SF. Mais le succès de Damasio fait que certains veulent publier de la SF plus engagée ou plus littéraire. Bref s'engager dans des démarches soit bleues, soit oranges. Si l'on mettait en avant des auteurs verts ou jaunes il est clair que ça marcherait.
Bref et si la SF française n'avait pas le succès qu'elle méritait parce qu'elle n'était pas assez évolutionnaire. Ou plutôt parce que les auteurs les plus évolutionnaires sont mis en avant par de petites structures, là où les éditeurs plus importants prèfèrent des auteurs engagés ou littéraires.
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