Cette anthologie des accessit du Le Bussy est plutôt une bonne surprise. Elle s'avère supérieure à celle de 2018 que j'avais critiqué dans ce blog. Revue de détails
Holosim Florence 1640 de Lalex Andréa : Une technicienne est chargée de réparer une simulation VR. Et le problème est plus compliqué que prévu. Un texte agréable avec un ton hopepunk.
Demi-jour de Xavier Watillon : Ce n'est pas toujours facile pour une ado de 15 ans qui grandit sur une station spatiale de faire son chemin dans la vie entre l'ombre d'un petit ami disparu et un père que l'on idolâtre. Peut être faut-il saisir les opportunité les plus folles. Deuxième texte résolument hopepunk de l'anthologie.
Malentendus d'Eric Morlevat : De la SF diplomatique avec une bonne dose d'humour noir. En plus un texte qui tord le cou à des clichés sexistes. Amusant et bien vu.
Le quartier des concubines d'Arhana : Un récit intimiste dans ce qui pourrait être une Chine du futur, à moins que ce soit un univers uchronique. Une femme médecin est confronté à une ancienne amie, bon prétexte à l'introspection et à un peu d'exploration anthropologique de cette société (dont on a envie de savoir plus). Une réflexion douce amère sur la technologie et un propos résolument féministe.
Le trajet de Franck Ferret : L'inévitable houellbecquerie cyberpunk. Une variation sur le tourisme virtuel. Totalement dispensable.
Epsilon d'Elena Natrochvilli : De la SF militaire. Un officier qui perd la mémoire. Est ce dû à sa condition de clone ou à autre chose. Une tranche de vie dans la carrière de ces militaires qui préféreraient sans doute être ailleurs. Finalement une bonne dose d'antimilitarisme.
Le cœur de la cité de Nicolas Petitpas : Une technicienne va réparer un secteur défectueux et désaffecté de la Cité sur le plan à la fois matériel et virtuel. Elle évolue en symbiose avec une IA. Elle va être confronté à un adversaire auquel elle ne s'attende pas. Là aussi un worldbuilding assez solide.
Nous les Gris de Lucile Délignères : Après la destruction de l'URSS par l'arme atomique, des soviétiques ont reconstruit une société dystopique dans le métro de Moscou. Une nouvelle post apocalyptique faisant rencontrer Fallout et l'univers de Dimitri Glukhovski. Là aussi assez solide.
Le trésor de l'océan de Mathieu Pauget : Ça commence comme une histoire de contrebande intergalactique pour basculer dans le jeu d'échec cosmique abordé du point de vue du pion. Celui qui ne connaît par les règles et qui n'a qu'une vague idée des joueurs mais sur lequel on compte. Mais le pion peut être disputé par plusieurs joueurs. En plus l'auteur a vrai sens du spectaculaire et du cosmique. Ma préférée. Un auteur à suivre.
Signal de Sylvain M Nawrocki : Une variation sur le premier contact dont j'avais deviné la chute après 3 paragraphes. Dispensable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire