La grande différence entre l'imaginaire et le polar. C'est que le polar intéresse le grand public et pas l'imaginaire.
Pour quelles raisons ? Pourtant dans nos littératures nous avons aussi des œuvres allant du populaire au très littéraire comme le polar. Un conjonction de facteur explique cela.
- Le polar est le genre qui passe à la télé. La majorité des fictions françaises sont des polars. Une bonne partie des fictions sociales, elles pourraient faire parti du genre noire si elles étaient en littérature. Bref le polar et le noir représentant la majorité du contenu fiction, il y a une appropriation des codes du genres de la part du public.
- À partir de la sortie de la série Le Poulpe, les journalistes se sont beaucoup plus intéressés au polar à cause de l'engagement politique dont faisait preuve les auteurs. On pouvait écrire une littérature de divertissement politiquement engagée. Donc le polar malgré son statut de littérature populaire devenait intéressant à traiter pour eux. Ça a été le début de la progression du genre noir dans la presse.
- Le thriller est le langage hollywoodien dominant.
- Les auteurs de polar mené par Michel Lebrun n'ont pas hésité à partir en guerre contre la blanche à la fin des années 80, à dénoncer la vacuité de bon nombre de textes d'une littérature devenue incapable de parler du social.
- La Série Noire et Rivages Noir ont au début des années 90 augmenté le nombre d'auteurs français publiés et se sont mis à traduire des auteurs autre qu'anglo-saxon.
Je pense que le dernier point cité serait un bon début pour progresser. Arriver à avoir plus d'auteurs français déconstruira une certaine idée qui veut que ce soit des littératures anglosaxonnes, cheval de Troie de l'invasion américaine. De même traduire d'autres domaines linguistiques permettra de montrer des genres qui ont une existence internationale. Même si l'on traduit déjà quelques auteurs allemands, espagnols ou italiens. L'on doit pouvoir aller plus loin.
Après il faut voir sur quels vecteurs de communication l'on peut travailler pour faire le lobbying de nos genres.
Après il existe des problèmatiques qui nous sont propres, notamment les zones blanches dont j'ai déjà moult fois parlés. Et qui vont être assez difficile à résoudre. D'autant qu'en région le polar régional a bien souvent amené un nouveau lectorat au polar. À par sur certaines niches comme la fantasy urbaine ou la fantasy historique c'est une démarche assez difficile à reproduire.
lundi 28 mai 2018
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Article très intéressant... C est vrai qu il n existe pas de SF régionale comme il existe des polars régionaux mais il existe bien plus de sous-genres dans la SF (et les fans qui vont avec). Pas sûr aussi qu il existe une SF typiquement française comme il a existe une vague du neopolar en France. Le débat est ouverte...
Enregistrer un commentaire