mardi 21 novembre 2017

Univers partagé

Les états généraux des littératures de l'imaginaire nous poussent à réfléchir dans un tas de directions différentes. Et lorsque l'on se pose la question de comment faire lire les gamers et les amateurs de manga et d'animes, on se met à réfléchir sur les univers partagés.
Nous n'avons pas cette tradition.
Ailleurs en Europe par contre elle est vivace. Les Allemands ont créé Perry Rhodan la plus grande série de SF du monde qui fonctionne depuis 1964, un record. Mais c'est un arbre qui cache la forêt. En fascicules comme en livres de poche des dizaines de séries couvrent tous le spectre des littératures de l'imaginaire.
C'est vrai que je n'ai rien repéré dans un pays comme l'Espagne qui a pourtant un tradition de littératures populaires importantes.

Il me faut mentionner deux initiatives américaines également.
- Ed Greenwood a créé le Greenwood Group, sa propre maison d'édition dans laquelle il lance ses propres licences.
- Serial Box est une société qui propose des séries littéraires numériques gérées comme des séries télé avec un coordinateur qui tient lieu de showrunner. Et les épisodes sont écrits par des auteurs qui appartiennent au collectif des créateurs de la série.

L'initiative la plus intéressante en France semble être Hoshikaze 2250, un univers de space opera qui donne lieu à des anthologies et dans lequel Philippe Halvick a écrit 2 romans. L'intérêt de cette licence c'est que c'est une licence ouverte en creative commons. Je pense que dans cette direction on doit pouvoir faire des choses intéressantes.

Tout ça pour dire que créer des univers partagés made in France permettrait peut être de faire lire des gens qui n'ont pas l'habitude de lire et qui apprécient l'imaginaire notamment par le jeu vidéo. En tout cas c'est quelque chose qui manque dans le paysage des littératures de l'imaginaire.

2 commentaires:

Alias a dit…

Pour tenter également l'univers partagé avec Erdorin / Tigres Volants (www.tigres-volants.org), le souci est que ça fonctionne mieux s'il existe une base de fans qui se sentent d'écrire dans l'univers en question. Je vais encore citer Cory Doctorow, mais de même que "être connu ne va pas vous rendre riche, mais vous ne pouvez pas devenir riche sans être connu", pour qu'un univers partagé fonctionne, il faut qu'il ait une certaine notoriété.

Fabien Lyraud a dit…

Dis comme ça, on ne peut rien faire en dehors des grosses licences. Pour faire des univers partagés ex nihilo, créé soit par des éditeurs, soit par des collectifs d'auteurs, on est bien obligé de partir de rien et créer la fan base.