mardi 6 décembre 2016

Au delà de la hype.

Bon, mon article précédent fait parler et a provoqué une polémique que je ne cherchais absolument pas. La hype, c'était en grande partie un ressenti de ma part. Certains auteurs qui se rapprochent de la blanche ou qui traitent de thèmes dans l'air du temps sont mis en avant par le fandom et sont présentés comme des chefs d'œuvre incontournables.
Je ne voulais pas insulter qui que ce soit, j'ai eu la dent assez dur dans mes phrases, je le reconnais.

On va développer les choses et argumenter.
Je suis de ceux qui ont toujours contesté le rapprochement avec la blanche. Pour moi ce sont deux littératures tellement différentes dans leur régime sémiotique. L'imaginaire est à dominante narrative, la blanche à dominante passionnelle. Parce que par blanche ce n'est pas la littérature générale dans son ensemble que je désigne mais bien la littérature psychologique et dramatique.
Le récit passionnel je ne peux absolument pas le lire et ce n'est pas ce que j'ai envie de trouver dans l'imaginaire. Le récit passionnel c'est quand ce sont les tensions entre les passions humaines qui forment le moteur du récit. Ca m'ennuie.
Comme la métaphysique m'ennuie. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis forcé à fini un roman comme Spin que j'ai détesté. Je préfère nettement la SF et la fantasy quand elle s'attache à l'anthropologie, les grandes questions philosophiques à la base de nos civilisation. C'est dans ces moments que je trouve les littératures de l'imaginaire passionnantes. Et il y a plein d'auteurs qui œuvrent dans ce sens et beaucoup de français et ça c'est bien.
Qu'il y ait des auteurs ambitieux c'est un bien. Mais que certains d'entre eux essaie de couper les ponts avec une certaine identité du genre, je le regrette. Même si je sais bien que ces choses là ça fait partie de l'évolution du parcours de vie d'un auteur. Mais il y a derrière la croyance qu'il faut se détacher d'une certaine vision des littératures de genre, je ne la partage pas. Je pense au contraire que c'est par le dialogue avec les autres média que la SF et la fantasy peuvent conquérir un nouveau public. Et que ce n'est pas antinomique avec des œuvres bien écrites.
Sans l'arrivée d'auteurs et d'éditeurs issus du jeu de rôle dans les années 90, il n'y aurai sans doute pas de fantasy française aujourd'hui. Sans les dessins animés japonais de SF des années 80 et les comics américains chez LUG, la SF n'aurait pas relevé la tête au début des années 90. Et il faut bien voir que le public rôliste par exemple a participé au bouche à oreille d'une œuvre comme les Guerriers du Silence de Pierre Bordage. Donc le contact avec les fandoms proches est nécessaires. Il faut arrêter de faire des gamers un objet de moquerie. Il faut au contraire penser à eux comme à un lectorat potentiel.

1 commentaire:

Alias a dit…

Je pense que ton propos serait plus clair si, au lieu de faire des articles très généraux avec du name-dropping et des termes un peu vaporeux, tu devrais plutôt parler des bouquins que tu as aimé et expliquer pourquoi, quitte à ensuite revenir sur le sujet si tu as des remarques plus générales à faire.

Ah, et aussi être plus clair sur ce qui est ton ressenti; je sais bien que c'est ton blog, mais les déclarations péremptoires, ça agace souvent le lecteur.