1
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Élie
Darco. Née en 1980. Vis à Marseille. Grosse lectrice de
littératures imaginaire et policière. Aime peindre presque autant
qu’écrire.
2
Comment es-tu arrivée à l’écriture ?
Au
risque de répondre quelque chose de très banal… je pourrais dire
que j’ai commencé toute petite, à ne pas savoir me contenter
d’une seule page pour mes rédactions ; que j’ai tâtonné
entre prose et poésie aux alentours de l’adolescence, oui, je
donne encore dans le cliché ; ou dire simplement que mon
cheminement est celui d’une accro de la lecture, qui n’a pas
toujours eu le budget qu’il fallait pour acquérir sa dose
d’imaginaire et qui recourt depuis à ce palliatif : écrire
ses propres histoires.
3
Ton compagnon Cyril Carau est aussi auteur. Est-ce qu’écrire un
récit en collaboration avec lui est quelque chose que tu prévois
dans un avenir proche ?
Le
« quatre mains », c’est un jeu qu’on connaît, avec
Cyril, on l’a pratiqué pour Masques
de Femmes,
un recueil de nouvelles fantastiques (éditions Le Calepin Jaune,
puis Sombres Rets). Lorsqu’il s’agissait d’écrire une nouvelle
« collégiale », une partie sous sa plume, une partie
sous la mienne, la synergie était intéressante au niveau des idées,
mais dans l’organisation du travail, c’était plus difficile à
vivre, car on a des méthodes d’écriture différentes. Alors,
quand tu me parles de récit en collaboration, je pense à un roman
et je me dis que ce serait un sacré défi, que je ne me sens pas
encore assez mûre pour ça. Il faudrait aussi que j’ajoute que
j’aime bien être le seul démiurge de mon univers, alors je ferais
du protectionnisme avec mes personnages, mes décors, jalouse de mes
apports… Pour le moment, la question ne se pose pas trop, car on a,
tous les deux, une liste de récits personnels en cours d’écriture
assez importante…
4
Peux-tu nous parler d’Æsir
ton
projet de roman de dark fantasy ?
C’est
mon premier récit d’importance achevé. Il compte beaucoup pour
moi. Et si je l’ai mené jusqu’au point final, on peut
effectivement parler de « projet » parce qu’il est
toujours à la recherche d’un éditeur. (On m’a chuchoté que la
fantasy c’est à la « mode », mais la dark moins…) De
quoi ça parle ? De vengeance, de nécromancie, de manipulation,
de trahison. C’est un récit d’aventures guerrières, bien sûr,
mais aussi un huis-clos psychologique. Cela se déroule dans le même
univers que la nouvelle Magie
de Cœur,
à paraître dans l’anthologie Sword
and Sorcery
que tu diriges pour les Éditions de l’Instant. Le même univers,
mais pas dans la même contrée et à la même époque. Et parce que,
comme dit plus haut, je suis une lectrice passionnée, je dois
évoquer les grands auteurs qui m’ont influencée pour écrire
cette histoire : Howard, Merritt, Moorcock, Martin, mais surtout
Clark Ashton Smith.
5
Quels sont tes autres projets littéraires ?
Actuellement,
je travaille sur l’Errant,
un recueil de grosses nouvelles qui se répondent dans un univers
mêlant space opera, aventure et un soupçon de romance. Les récits
s’articulent autour d’un personnage récurrent qui parcourt les
mondes de l’Union Humanoïde Interplanétaire pour recruter les
compagnons nécessaires à sa quête secrète… Il a des références
à la geste arthurienne dedans. L’arénaire
du Deucalion,
nouvelle parue dans l’anthologie La
Cour des miracles
(Prix mille saisons des éditions Le Grimoire), est une version
courte de l’un des épisodes de l’Errant.
Et
à plus long terme, et davantage orienté « illustration »,
j’ai le projet d’un abécédaire de mes petites chimères à
l’aquarelle (visibles sur mon profil facebook).
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