jeudi 15 août 2013

Si tu ne vas pas à l'imaginaire....

.... l'imaginaire ira à toi.
Ou plutôt aujourd'hui la vente en librairie ne suffit plus pour les éditeurs. Il faut ne pas se contenter de son lectorat actuel mais aller chercher les lecteurs là où ils sont. Le lectorat régulier de l'imaginaire étant ridiculement bas en France, il faut élargir sa base pour pour voir continuer à exister.
- Tout d'abord cela veut dire développer l'événementiel. Les éditeurs américains l'ont d'ailleurs compris. La Dragoncon est la deuxième plus grosse convention de jeu de rôles aux Etats Unis et elle possède un espace littéraire. Et les small press des débuts partagent l'espace avec des gros éditeurs. Les éditeurs de SF sont aussi présents à la Comicon de San Diego. En France des small press comme Argemmios ou Voy'el ou ActuSF sont très présentes sur les salons et manifestations. Le groupe Lokomodo est présent aussi bien sur des festivals geeks, à la Japan Expo ou au Paris Game Show. Des conventions de jeu de rôles comme Octogones à Lyon ou Eclipse à Rennes ont aujourd'hui un espace littéraire. C'est un début. Mais on peut aller plus loin. Ce ne serait pas forcément saugrenu qu'un éditeur de fantasy soit présent lors de plus grosses fêtes médiévales organisées dans l'hexagone. Ce sont les small press qui vont au charbon. Les gros éditeurs du genre eux bougent assez peu à l'exception de Mnémos qui renforcé récemment sa présence sur les manifestations.
- En 2009 David S Khara a proposé un concours pour faire gagner des exemplaires de son roman "Les Vestiges de l'Aube" paru chez Rivière Blanche sur le site Au Féminin.com. Cela poussé certaines lectrices du site à la curiosité. Le roman a eu des chroniques dans la presse féminine. Le roman a été réédité chez Belfond. Et si aujourd'hui les thrillers de David S Khara sont les meilleurs ventes de Critic ce n'est sans doute pas un hasard. Construire des partenariat avec des sites internet, des magazines, cela permet plus que la simple publicité d'atteindre de nouvelles cibles.
- Développer des stratégies de distribution alternative. Quand j'en parle sur les forums on me rit souvent au nez. J'avais notamment évoqué la vente de poche en bureau de tabac. L'idée n'est si risible. J'en avais discuté avec le prospectiviste André Yves Portnoff. Lui pense que c'est une bonne idée. Distribution alternative ça veut dire savoir quels sont les lieux fréquentés par des publics potentiels intéressants sur lesquels on veut se développer.

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