samedi 20 octobre 2012

Outremonde n°12

Ce numéro d'Outremonde est consacré aux Hors la loi. Il commence sous le signe du noir et de la fable politique avec un récit de zombies, Outlaw de Frédéric Czinziller qui prend le contrepied total du genre et le retourne comme un gant. Dans non coupable, Thomas Spock nous campe un court thriller, où un policier interroge un suspect. On y parle de neurobiologie tout en critiquant le capitalisme et la politique commerciale des grands laboratoires phamaceutiques. Aurélie Wellenstein nous entraine dans les pas d'une journaliste qui fait un reportage sur des écoterroristes. Elle met dos à dos ces derniers avec les méthodes de ceux qu'ils combattent ( en insistant bien sur le fait que ceux qu'ils attaquent ne sont que des victimes du système).
On change carrément d'univers avec l'Innocence et la boue de Marie Loresco. Un récit antique, des mercennaires avides de pillage, un temple plein de richesses, de vieux mythes peut être un peu plus réels qu'ils ne le paraissent sont les ingrédients de ce qui est sans doute le meilleur texte de ce numéro. Le texte suivant, Horizona Dream de Richard Mespléde mêle western et fantasy. J'avoue n'avoir pas tout compris malgré l'excellente plume de l'auteur. La ville nébuleuse de Louisia nous entraîne dans un univers de Science Fiction et là le hors la loi bénéficie dans son traitement d'un gigantisme propre à la SF. Sense of wonder garanti. La deuxième petite perle de ce numéro servi par une très bonne plume là encore.
Un petit bémol. Ce numéro manque de Robin des Bois, d'Arsène Lupin et autres voleurs au grand coeur. Les pirates aussi sont aux abonnés absents. Dommage j'aurais aimé aussi à coté des textes à la une de ce numéro que figure aussi un traitement plus pulp du hors la loi qui manque cruellement.

2 commentaires:

Marie Loresco a dit…

Bonjour,
je suis ravie que mon texte t'ait plu, c'est la première fois que je suis mentionnée dans une critique littéraire et je suis aussi fière que si j'avais gagné le Nébula ! :)

M. Spok a dit…

J'ajoute mes remerciements à ceux de Marie. Bon, je te trouve très généreux de parler d'une critique du capitalisme, il s'agit plutôt de petites piques, voire piqûres...