lundi 11 juillet 2011

Les espoirs de l'imaginaire : Sébastien Ruche

Sébastien Ruche est connu pour avoir publié quelques nouvelles. On a notamment remarqué sa nouvelle Au large d'Ildeiade dans l'anthologie, De la Chair à l'acier.


1 - Peux tu te présenter en quelques mots ?
J'ai trente ans, la plante des pieds sur terre et la caboche dans les étoiles... J'écris des histoires aussi bien que des musiques et j'entremêle parfois les deux. Les passerelles entre les arts me motivent énormément. En écriture, j'évolue principalement dans le style fantastique, avec des passages en science fiction, polar noir, etc. En musique, j'expérimente la folk au sein de mon projet Eres Sound.

2- Comment es tu venu à l'écriture ?
J'ai découvert le goût des mots vers 12 ans en même temps que le réel plaisir de lecture, mais j'avais dix huit ans lorsque l'averse m'est vraiment tombée dessus. Je me suis dit que lire des histoires, c'était bien, mais que les écrire serait mieux. Je voulais passer de l'autre côté du miroir. Dans la foulée, j'ai écris ma première nouvelle. Dans le genre fantastique, bourrée de défauts et de clichés, sans aucun style personnel... Mais la machine était lancée. J'avais trouvé un moyen de canaliser le flux incessant d'images étranges qui traversaient ma tête... L'année suivante, je me suis retrouvé au sommet d'une colline rougeâtre semi désertique, quelque part en Aveyron. J'ai poussé un peu plus loin l'expérimentation. Je n'ai jamais cessé d'écrire depuis...

3- J'avais adoré " Au large d'Ildeiade". As tu l'intention d'écrire d'autres nouvelles dans des ambiances aussi baroques, mêlant SF et fantasy ?
Content que « Au large d'Ildeïade » t'ai plu ! Il y aura probablement d'autres récits de ce style, mais je ne sais pas encore quand... Lorsque j'ai débuté cette nouvelle, je ne savais pas ce qu'elle deviendrait ni jusqu'où s'étendraient le décor et l'ambiance. La plupart du temps, je ne sais pas où vont me mener les histoires. Je ne réfléchis pas au genre en amont, je le constate simplement une fois l'histoire achevée... De même, je ne crée pas de scénario, sans quoi je perds tout plaisir d'écrire. Je préfère la spontanéité de la création, regarder mes personnages prendre vie et réagir aux obstacles qui se dressent devant eux. Si je sais déjà tout ce qui va se passer, je m'ennuie et cesse d'écrire.

4- Tu écris aussi bien en littérature adulte que jeunesse. N'as tu pas l'impression de te disperser ?
Pas du tout, au contraire ! A mes yeux, chaque exercice d'écriture est important et permet de s'améliorer. Les leçons que l'on tire de tel ou tel exercice peuvent être appliquées aux autres. Les expériences se nourrissent entre elles. Je ne crois pas que les frontières entre les styles soient hermétiques. Je crois même que c'est une nécessité, pour un écrivain, de tester différents types d'écriture. Cela permet de parfaire sa plume, de la sculpter sous différents angles. Personnellement, j'ai besoin d'écrire des choses différentes, sans quoi j'ai trop vite l'impression de tourner en rond...

5- Quels sont tes principaux projets d'écriture ?
J'ai plusieurs projets en cours et à venir. Je travaille actuellement sur le second jet d'un roman. J'espère l'avoir achevé pour la rentrée de septembre. En parallèle, je poursuis l'écriture de nouvelles. Je reste très attaché à cet exercice. Il me procure des pauses rafraîchissantes sur les projets de plus longue haleine. Enfin, je vais à nouveau collaborer avec l'excellente photographe plasticienne Marie Delagnes (http://www.mariedelagnes.com) pour un nouveau conte photographique, au croisement des univers de Tim Burton et d'Egar Poe. C'est un projet d'envergure dont les bases sont déjà jetées. Le rendu final (livre, version audio et exposition), devrait voir le jour en janvier 2013...

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