On dit souvent avec raison que l'on ne parle pas assez de la Sf et de la fantasy dans les pages littéraires de la presse généraliste, alors que c'est le cas chez les anglo saxons.
Il y a à mon avis une raison à cela. La SF et la fantasy sont des littératures de contenu, avec un contenu figuratif souvent important et un contenu thématique accès sur des éléments spéculatifs (en tous cas pour la SF). Or la littérature générale française est une littérature d'expression. Ce qui est important c'est le style. L'intrigue, l'univers et les personnages n'ont pas d'importance pour le lecteur. Les littératures de l'imgainaire sont donc à rapporocher du policier, de l'aventure ou des littératures populaires, elles aussi littératures de contenu. Mais la SF comme la fantasy mettent souvent l'accent sur le contenu figuratif qui au moins aussi important que le contenu thématique. Le contenu thématique est moins rédhibitoire pour le lectorat car il est facteur de réflexion politique ou philosophique.
Le mainstream anglo saxon est centré sur la notion de récit. C'est donc une littérature de contenu où l'intrigue va - t - être considérée par le lecteur comme l'élément important. La Sf et la fantasy malgré un régime sémiotique qui leur est propre, vont être acceptées puisqu'il n'y a aucune frontière artificielle comme chez nous entre d'un côté une littérature d'expression qui est la littérature légitime et de l'autre coté une littérature de contenu qui est forcément une sous littérature.
D'autres littératures de contenu come le policier ont fini par avoir pignon sur rue. Mais il a fallu la mobilisation de critiques comme JP Manchette pour le roman noir ou François Rivière pour le roman à énigme pour que ce soit possible. Il est bien dommage qu'il n'y ai pas de personnalités du milieu bien implantée dans le monde de la presse pour faire bouger les choses.
mardi 17 mars 2009
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