jeudi 20 novembre 2008

Dialogisme

Il y a quelque chose de fascinant avec ce nouveau genre qu'est la paranormal romance, c'est la manière dont la littérature dialogue avec les autres média. Au début des années 90 l'éditeur de jeux de rôle, White Wolf, crée la gamme du Monde des Ténèbres (Vampire, Loups Garous...). Tous les prémisses du genre en question sont là. L'intelligence de White Wolf est de ne pas inonder le marché avec des romans dérivés (il y en a eu quelques uns, mais finalement très peu). Ce qui laissait le champ libre à des auteurs qui voulaient développer ce genre d'univers. il y eu Tanya Huff, Jim Butcher, Laurel K Hamilton et ensuite beaucoup d'autres.
Entre temps la télévision diffusait Buffy. Là aussi ce fut une influence majeure.
Et puis il y eu dialogue avec la littérature jeunesse. Harry Potter fut une autre influence.
C'est là que l'on voit qu'il existe une véritable culture de l'imaginaire et que les média se nourrissent les uns des autres.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est marrant, justement moi ça commence à me gaver les spin offs du monde des ténèbres.

Enfin, je généralise abusivement.

Je trouve triste que Rice et White Wolf aient imposé à ce point leur vision du vampire. C'est très impressionnant de voir à quel point le vampire a changé d'image depuis Dracula.

Plus personne ne le considérerait comme un être solitaire, un parasite de l'humanité. Non, un vampire, ça vient avec son clan (ou sa famille), ses pouvoirs de ouf et, bien entendu, avec sa rivalité envers les loups-garous.

D'Hamilton j'ai lu quelques volumes d'Anita Blake et force est de constater que c'est quasiment une copie conforme du background White Wolf, mâtiné de l'hédonisme introduit par Rice. Et le fait que tout ce petit monde cohabite avec les Sidhes, une incongruité toute White Wolfienne, me conforte dans ma position.

Je ne sais pas moi, un peu de sang neuf (haha!) ne ferait pas de mal je crois. Soyons fous, rêvons d'un vampire qui ne soit pas empêtré dans des intrigues politiques à n'en plus finir, un vampire qui ne soit ni beau, ni obsédé sexuel, ni hanté par les spectres des siècles passés. Mais apparemment, c'est pas trop l'ambiance ces temps-ci.

Fabien Lyraud a dit…

Moi ce qui m'interessait c'est que justement les autres médias influencent intelligemment la littérature en amenant de nouvelles thématiques ou de nouveaux traitements. Finalement la culture de l'imaginaire se comporte comme une subculture complexe.