Le développement de la culture de l'imaginaire doit beaucoup à la contre culture. Aux USA la plaque tournante de la contre culture a été longtemps l'université de Berkeley. Une université publique qui a accueilli dans les années d'après guerre des étudiants issus des classes moyennes voire des classes populaires parfois. C'est de cette université de Berkeley qu'est parti le mai 68 américain autour du féminisme, de l'écologie, de l'anti-militarisme, de la défense des droits civiques mais aussi d'une émancipation culturelle autour du rock'n roll, de la SF et de la fantasy. D'ailleurs Tolkien est devenu une icône des hippies de l'époque et les t-shirts Bilbo Lives étaient vendus à Woodstock.
Sauf qu'en 68 en France, l'enseignement supérieur n'était pas encore démocratisé. Donc ce volet culturel était assez peu présent dans notre 68 à nous où la problématique était la libéralisation des mœurs.
Cette contre-culture, elle a fait une apparition un peu timide au cours du conflit du Larzac en 1975. Une anthologie de SF est édité pour soutenir le combat des opposants au camp militaire. Des auteurs comme Jean Pierre Andrevon et Caza soutiennent les militants et des concerts rocks sont organisés sur place.
Sauf que la plaque tournante de la contre culture en France à cette époque c'est Normal Sup Ulm. C'est de là que part par exemple de développement du jeu de rôle en France. Une des écoles les plus sélects de la république. Rien à voir avec le bouillonnement de Berkeley. La démocratisation de l'enseignement supérieur c'est les années 80, celle du développement du jeu de rôle, des radios libres, de l'arrivée des mangas. Et c'est vraiment là que cette contre-culture se diffuse. Mais dans des proportions moindre que chez les anglo-saxons. Les liens entre les littératures de l'imaginaire et le rock'n roll me paraissent moins étroits chez nous par exemple.
jeudi 26 octobre 2017
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