mardi 9 mars 2010

Littérature d'exploitation

Je ne dénie pas à Bragelonne le droit de publier de la littérature d'exploitation et encore moins de la fantasy d'exploitation. Mais voilà pourquoi traduire des oeuvres d'exploitation ? Ce serait plus dans l'ordre des choses de traduire les oeuvres les plus ambitieuses et de publier des oeuvres d'exploitation publiée par des auteurs français. Mais c'est vrai que quand on voit le succès de Goodkind on se dit qu'ils auraient tort de s'en priver. Sauf qu'il y a tromperie sur la marchandise et l'on fait passer une oeuvre d'exploitation pour " la meilleure oeuvre de fantasy après le Seigneur des anneaux". Non seulement L'épée de Vérité est une oeuvre d'exploitation mais pas des meilleures. C'est là qu'on voit qu'une campagne de buzz bien orchestrée peut doper les ventes d'oeuvres médiocres.
C'est sur que des oeuvres d'exploitation écrites par des Français ça vendrait moins. Quoique, rien ne le prouve. Au moins je suis sûr que ce serait bien plus intéressant que Goodkind.

2 commentaires:

ninjascroll a dit…

Je me suis toujours révolté contre l'exploitation jusqu'à la trame des "modes culturelles".On nous impose littéralement des œuvres qui marchent et l'on voit fleurir régulièrement sur les étals des libraires tels ou tels courants "dans le vent" et ce pratiquement jusqu'à l'écoeurement...Dernier exemple en date, l’héroic fantasy, genre très à la mode et qui semble attirer un public de plus en plus nombreux. Le problème c'est qu'ici on ne parle plus de qualité mais de rentabilité et donc pour faire du chiffre et contenter des lecteurs assez dupes pour tomber dans le panneau on continue à nous "matraquer" d'œuvres falotes, répétitives et souvent profondément ennuyeuses. Le problème vient que c'est toujours au détriment d'autres petits chefs-d’œuvre que boudent les éditeurs et qui pennent à trouver leur chance dans cette véritable jungle de l'édition qui veut de toute force uniformiser un genre littéraire et le réduire à sa plus simple expression

Fabien Lyraud a dit…

Oui, mais si on publie des bouquins que ne se vendent pas, les éditeurs coulent. Je répète que la littérature d'exploitation aussi peut avoir de bonnes réussites, notamment en Heroic Fantasy. Mais certaines oeuvres de grandes qualités ne sont pas traduites. On traduit par contre les auteurs d'exploitation les plus mauvais (Brooks, Goodkind et quelques autres).
Or je le répète la littérature d'exploitation doit permettre à des auteurs français de se lancer (qui se souvient que Pierre Bordage a commencé avec la série des Rohel) ? Qui se souvient que la collection Anticipation du Fleuve avaient quelques jolies petites perles au milieu des oeuvres médiocres ? Bref traduisons les oeuvres de qualités et pour la littérature d'exploitation faisons confiance à des auteurs français. Et en plus économiquement ça peut se défendre. Bien sûr il faut un marketing à la hauteur derrière.